Étape 4 : Salles – Lacanau (dans la douleur)

Étape réalisée le 28 juin 2019.

Accueilli par une forte brume matinale en sortant de la tente, ça change de la canicule d’hier soir. J’espère que la journée sera moins chaude car mon objectif du jour est d’aller le plus loin possible sans trop forcer sur le genou gauche.

Je repars malgré une douleur ressentie dès les premiers coup de pédales, la journée va être longue. Il est trop tôt pour pouvoir prendre du pain à Salles mais je trouverai bien une boulangerie sur le chemin !

Soyez attentif lors de la traversée de Biganos car il n’y a quasiment aucune direction d’indiquée. Je me suis plusieurs fois arrêté pour vérifier le tracé sur mon gps. Peu après la traversée, je dévie un peu de la piste pour aller vers un centre ville et y trouver une boulangerie. J’y trouve un pain nommé « pain viking » à base de seigle et plein de céréales ! Bonne pioche !

Il y a de toute manière beaucoup de village traversés en cette fin de piste vers Mios, à peu près un tous les 2km. Vous trouverez forcément de quoi vous ravitailler !

En parlant de ravitaillement, me voilà arrivé en plein milieu d’un marché ! Excellente nouvelle, je vais pouvoir me trouver quelques fruits et légumes. Après un bon bout de chemin, je trouve enfin un marchand bio. Je prends tomates, concombre et abricots. Le tout est bien mûr, vivement la pause de midi !

La pause de midi

Je savoure cette pause dans tous les sens du terme. En effet, ma douleur au genou est toujours présente et je la sens même en marchant. Je prends donc mon temps pour bien me reposer sans trop faire de mouvements.

Je repars sans vraiment me donner d’objectif, juste tenter d’aller le plus loin possible jusqu’à 18h en espérant être sorti des bois pour trouver un camping.

Le trajet est assez proche de l’océan mais il n’est pas visible car la piste est de l’autre côté des dunes. Je sais que l’océan n’est pas loin car je vois de plus en plus de petites cabanes d’écoles de surf. Pour autant, tout est calme car la saison n’a pas encore vraiment commencé : les immense parking sont vides, les bar de plages fermés. Cela donne une impression assez bizarre de savoir que l’on se trouve au milieu d’un endroit habituellement très fréquenté mais actuellement sans un bruit.

J’aperçois enfin la mer après être arrivé en haut d’une dune ! C’est de loin mais j’apprécie quand même le bruit des vagues.

A 20 kilomètres de Lacanau commence la période des « montagnes russes » : ça monte et ça descends sur des courtes distances mais avec une pente assez raide. Pour l’instant je descends plus que je ne monte donc ça me va !

La piste commence maintenant à sortir de la forêt pour entrer en ville. J’espère trouver rapidement un camping pour y passer la nuit car la douleur ne disparait pas. C’est alors que je vois un panneau camping à 50 mètres : sauvé ! Mon portefeuille apprécie moins que moi car dans la zone, le prix d’une nuit pour une tente et un vélo est assez cher : autour de 15€.

Je suis quand même content d’être arrivé. En discutant à l’accueil du camping j’obtiens 2 informations importantes : il y a un mini restaurant qui propose des pizza et demain aura lieu un rassemblement de motards à priori sur ma route.

Ma quête de la pizza est enfin complètement assouvie : je me surprends à en manger 2 ! Je les ai demandé sans fromages, ce doit être pour ça.

J’avais encore de la place après la première …

Après ces réjouissances viens le bilan de la journée. Et là je me dit que l’abandon n’est plus très loin. En effet, mon genou est très douloureux et je ne veux pas risquer de me faire vraiment très mal. En discutant avec des membres d’un forum vélo sur Facebook, je m’aperçois qu’un réglage de la selle peut sans doute résoudre mes problèmes : il suffit de la relever un peu. Mon seul souci est que je suis parti à l’aventure sans aucun outils à part de quoi réparer une crevaison. Je n’ai même pas la clé Allen nécessaire au réglage de la selle !

Tant pis, je continuerai comme ça. De toute façon ma seule chance de rentrer par le train est de rejoindre Royan demain. Je ne réserve pas tout de suite mon billet de train car je ne sais pas à quelle heure je pourrai y être et si je vais vraiment abandonner.

En tous cas je fini la journée très fatigué. Couché à 21h, je compte bien passer une bonne nuit. La météo est avec moi car le temps nuageux à empêché que la température ne monte trop, je peux donc dormir rapidement.

Bilan de la journée :

2€20 pour le pain viking, 8€ pour les fruits et légumes, 15€20 pour le camping et 17€ pour 2 pizza

0 déchet généré

79km parcourus

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