Se rendre compte que nous ne sommes pas sur le bon chemin est peut-être ce qui demande le plus de réflexion et de temps. Nous avons en effet souvent tendance à vivre nos vies en pilote automatique, guidé par la routine : je me lève tous les jours à la même heure, je vais travailler en prenant toujours le même trajet, je rentre le soir par le même parcours puis il faut préparer le repas, peut-être faire des courses, s’occuper des enfants. Enfin, une fois la routine quotidienne terminée, nous pouvons profiter d’une à deux heures de repos avant que tout ne recommence le lendemain.
Qu’avons-nous accompli pendant cette journée ?
Avons-nous le sentiment d’en subir le déroulement ?
Attendons-nous avec impatience la fin de journée, le weekend ou la prochaine période de vacances ?
Enfin, suis-je heureux de ma journée ?
Il est important de se poser ces questions afin de valider ou non le départ vers une nouvelle voie.
Vous avez du mal à trouver des réponses pour la première question. Vous répondez par l’affirmative aux deux suivantes. La dernière est un constat implacable : vous n’êtes pas heureux dans votre activité. Il est alors temps de se mettre en quête d’une nouvelle vie !
Savoir que l’on est pas épanoui dans notre situation actuelle est un bon début mais vers où aller ? L’objectif ici est de trouver l’activité qui vous donne envie, votre passion. N’avez vous jamais rêver de faire de votre passion votre activité principale ?
Pour illustrer mon propos, je vais parler de ma situation et comment j’en suis arrivé à vouloir faire du voyage à vélo mon métier.
Tout à commencé en Ile-de-France. J’étais alors consultant dans l’informatique bancaire depuis 4 ans avec une routine bien établie. Je gagnais très bien ma vie et j’avais trouvé le chemin le plus court pour rentrer chez moi après la journée de travail, que demander de plus ?
La cohérence entre mes idées et principes de vie et mon activité principale, voilà ce qu’il me manquait. Travailler pour des entreprises qui financent des projets à la fois mauvais pour la planète (dégradation de l’environnement) et pour l’humain (exploitation de salariés des pays plus pauvres) alors même que l’on est en total désaccord avec ces idées ne peut pas mener au bonheur et à l’épanouissement. C’est ce que je commençais à comprendre.
Maintenant que j’ai fait le constat, que faire ? Quitter mon travail qui me permet de vivre à l’abri du besoin, oui mais pour faire quoi ?
J’ai obtenu mes réponses et ce qui allait devenir petit à petit mon objectif un peu par hasard suite à une journée plus ennuyeuse que d’habitude au travail. J’habitais en effet près du canal de l’Ourcq qui se trouve être sur le parcours de l’eurovélo 3. En cherchant ce que signifiaient les panneaux croisés de temps en temps, je me suis aperçu de l’ampleur du réseau de véloroutes ainsi que des possibilités de voyages. Voyager plus lentement, dans le respect de la planète, aller à la rencontre des autres, découvrir le monde sont les idées qui me sont rapidement venues en tête et qui m’ont convaincu que là était ma voie.
Ma passion trouvée, comment la mettre en œuvre et en vivre ?
J’ai commencé par me poser la question de la mise en œuvre. En vivre n’était pas encore dans mon esprit au début. Un tour d’Europe à vélo, c’est possible mais ça prend du temps ! Comme je le disais, on a souvent tendance à courir après le temps : il faut faire un maximum de choses en un minimum de temps. C’est comme cela qu’on arrive à se préparer un repas en mettant une boite en plastique au micro-ondes, j’y reviendrai … Comment alors trouver le temps ? 5 semaines de congés payés ne seront pas suffisantes car je n’ai pas encore le niveau physique des coureurs du tour de France.
Pourtant d’autres l’ont fait, je commence alors à me renseigner sur ceux qui ont réussi en lisant leur blog pour comprendre comment ils y sont parvenus. Nombreux sont ceux qui ont travaillé dur pour économiser pendant quelques années afin de se payer un tour du monde d’un an. Retourner à ma routine après une expérience comme celle là n’est pas ce que je voulais. Mon objectif est alors devenu de me libérer un maximum des contraintes du salariat afin de pouvoir être libre de l’usage du temps qui m’est donné.
Cela a un coût : la perte de mon salaire confortable. Il va donc falloir que je commence par réduire mes dépenses avant d’être en mesure de quitter mon emploi.
J’espère que vous avez trouvé mon récit inspirant. Si vous vous reconnaissez dans certains questionnement, c’est que vous êtes prêt pour initier vos changements !
Après avoir vu comment trouver sa voie, il faut maintenant réduire ses dépenses !