Étape réalisée le 18 juin 2019.
Petite étape aujourd’hui car j’ai finalement prévu de m’arrêter à Sérignac, petit village à 10km de l’entrée d’Agen. Je vais avoir 80 kilomètres à parcourir et c’est sans doute ça mon problème. En effet, le fait de savoir que je n’aurai pas beaucoup d’efforts à faire n’a pas contribué à me motiver, bien au contraire ! Mais place au canal, c’est la première fois que je vais le voir sur ce trajet.
Levé 6h comme d’habitude, je pars en direction du canal avec ma quête du matin en tête : trouver une boulangerie. Il y a quand même un boulanger qui passe le matin au camping mais entre 9h et 10h, trop tard pour moi. J’arrive donc assez rapidement sur le canal et suis le premier panneau de l’itinéraire « canal des deux mers » en vue…
Erreur évidemment ! Le canal ne commence pas à La Réole, il y a donc deux sens possible quand on le rejoint ici : Castets-en-Dorthe ou Sète. J’ai eu l’intuition au bout de 2km de vérifier mon avancement et c’est comme ça que je me suis aperçu assez tôt de mon erreur de direction. Voici pourquoi en image :
Il faut connaître les villages que l’on va traverser car ici les directions principales ne sont pas indiquées. On a à gauche (ce que j’aurai dû prendre dès le début) « Meilhan s/ Garonne » et « Hure » et à droite « Castets et Castillon ». Une fois ce carrefour passé, plus aucun souci de direction, c’est tout droit !
Premières impressions du canal : c’est plat, ombragé et calme, bref très agréable pour moi. En plus j’aime beaucoup rouler le long d’une étendue d’eau. On entend parfois le bruit de poissons ou petits mammifères plonger ou remonter à la surface.
Pas grand monde sur le chemin de hallage mais je croise tout de même quelqu’un que j’identifie comme un local à qui je demande où puis-je trouver une boulangerie. Meilhan me conseille-t-elle. Cela tombe bien, il ne reste que 5km jusque là.
Me voilà arrivé au « point relais » de Meilhan. Il s’agit des points de repos sur le canal disposant de tables de picnic et parfois bars ou restaurants à proximité. Pour l’instant je suis un peu perplexe car derrière les tables je vois un escalier qui monte au village mais impossible d’en voir le bout. Je décide donc d’aller vers le centre à vélo car je ne veux pas laisser vélo et bagage ici.
Une belle montée m’attend, il faut mériter la boulangerie ! L’avantage de cette montée est que l’on peut bénéficier d’un point de vue assez sympa une fois en haut (je n’ai pas pris le temps de prendre des photos, il faudra que j’y retourne !). Baguette en poche pour 1€10 et je redescends vers le canal pour poursuivre ma route.
Je n’ai pas fait beaucoup de photos sur le trajet car le paysage est assez similaire le long du canal. C’est plaisant mais peut devenir monotone. En plus aujourd’hui avec mon léger manque de motivation, l’ennui se fait sentir par moment. « Heureusement » qu’il y a des zones de travaux pour changer un peu.
Il est 11h quand j’aperçois une table de picnic. Elles sont quand même assez rare : je dirai entre 10 et 20km de distance entre chaque aire de repos. Je m’y arrête alors pour préparer ma cuisine mais aussi étendre ma tente pour la faire sécher (nouvelle tradition du midi en cas de forte rosée matinale !). Ce midi ce sera pâtes, lentilles, carottes.
Il me reste à peu près 30 kilomètres jusqu’à Sérignac après ma pause de midi. Je m’arrête souvent pour profiter du paysage mais aussi vérifier mon avancée sur le tracé. Je suis toujours impressionné l’après midi quand je regarde mon parcours depuis le matin. En effet, cela a l’air long le matin mais le fait de partir tôt fait que je réalise au moins la moitié du parcours lorsque arrive 12h. C’est psychologiquement très positif !
« Commune de Sérignac ». C’est ce qu’il y a d’écrit sur un des ponts traversant le canal. Je me rapproche ! Encore deux autres ponts et ce sera celui qui me mènera à la ville de Sérignac.
Arrivé de l’autre côté du pont, on se retrouve en face de l’office de tourisme. Pratique pour avoir quelques infos sur le camping et les commerces du coin. J’y apprends l’existence d’une pizzeria recommandée par de nombreuses personnes passées avant moi. Pas de chance, c’est le jour de fermeture hebdomadaire. La pizza attendra.
Si vous arrivez après l’heure de fermeture du bureau, allez à droite à la sortie du pont pour vous diriger vers le terrain de tennis. Il faut le contourner pour arriver au lieu mis à disposition par la mairie. On dispose de toilette, douche et lavabo avec une prise électrique en libre service.
J’en profite pour vous indiquer de laisser l’endroit aussi propre qu’à l’arrivée. Les camping gratuits sont assez rares, ne donnons pas l’occasion aux élus de changer d’avis. C’est assez propre en général mais on peut croiser quelques mégots de cigarettes à même le sol, c’est dommage.
J’installe ma tente à l’ombre vers 18h. Erreur qui me servira d’expérience. En effet, j’ai redécouvert les conséquences du fait que la terre tourne autour du soleil. Ma tente s’est retrouvée au soleil de 20h à 22h. Suffisant pour la transformer en sauna jusqu’au couché du soleil.
Moi qui voulais me coucher tôt, c’est raté. De toute manière un tournoi de pétanque improvisé sur le terrain d’en face m’en aurait empêché. J’en profite donc pour faire de plus longs étirements que d’habitude (j’y reviendrai dans un article dédié) et discuter avec mes voisins du soir.
Enfin la nuit tombe et amène calme et fraîcheur. Je parle de ma nuit car il m’arrive une grande première : un orage en tente. J’ai un peu d’appréhension car je suis presque sous un arbre non loin d’un vélo en acier.. Sans doute aucun risque mais je ne suis quand même pas trop rassuré. Surtout que les éclairs sont très impressionnants quand on est dans une tente : les flash lumineux sont très puissants. Je pense que j’apprécierai mieux l’atmosphère orageuse la prochaine fois que cela m’arrivera. Pour l’instant je compte le nombre de secondes entre le son et la lumière pour savoir si l’orage est proche ou s’éloigne. Après 30 minutes orageuses, je m’endors enfin. Demain, dernière journée de voyage pour l’aller !
Bilan d’étape :
1€10 (boulangerie)
80km parcourus
0 déchet généré